Autres vapeurs.

Cette locomotive "jouet" fait partie du coffret Alpha ref 2505 produit de 1989 à 1991. En effet, en 1987, le constructeur commerçialisa un nouveau concept de train électrique pour enfants, afin d'enrayer la baisse des ventes observée dans le domaine du train électrique de type jouet. Ce train,aux lignes futuristes, était livré dans des coffrets de départ qui contenaient une nouvelle voie avec balast en plastique dont les éléments pouvaient s'assembler facilement d'un simple click : il s'agissait de la voie 2000 qui annonce en fait la voie "C" actuelle. Malheureusement, n'arriva pas à atteindre son but car l'ère du train électrique "jouet" (celui qu'on offre à Noël à tous les petits garçons) semble définitivement révolue. Les jeux video ont gagné la partie mais il faut dire aussi que le train Alpha était vendu un peu trop cher et il n'eût pas le succès escompté. La production fut définitivement arrètée en 1996 au bout de neuf années. Le catalogue 1996/97 n'en fait plus mention.

Le 9 août 1847 fut inaugurée la première ligne ferroviaire suisse avec le chemin de fer du nord entre Zurich et Baden. Le surnom du train provient d'un petit gâteau en pâte levée de Baden, fort prisé des Zurichois, qui dès lors parvenait jusqu'aux tables du petit déjeuner grâce au train du matin. Comme l'atteste l'original du premier horaire, le trajet durait environ 45 minutes. "Limmat" c'est ainsi que la première locomotive fut baptisée du nom de la rivière dont la vallée était traversée par la ligne. Sa vitesse maximale était de 40 km/h en plat et il faut bien reconnaître que les 170 ch de son mécanisme moteur deux cylindres à vapeur saturée avaient fort à faire dans les montées. La machine con- struite par Kessier à Karlsruhe était chauffée au bois, un pare-étincelles placé dans la cheminée protégeait l'environnement ainsi que le mécanicien et le chauffeur qui se tenaient sur le poste de conduite entièrement ouvert. La "Limmat"resta en service pendant dix ans avant d'être transformée en locomotive de manoeuvre et de finir à la casse au bout de 35 ans. En 1947, à l'occa- sion du Centenaire des Chemins de fer Suisses, on reconstruisit une nouvelle "Limmat" conformément aux plans originaux, avec toutefois une alimentation au charbon et quelques modifications de détail, compro- mis imposés pour recevoir l'autorisation d'exploitation sur le réseau moderne des CFF. Sur les premiers véhicules des Chemins de fer Suisses, un fourgon à bagages a pu être conservé dans son état d'origine, six autres voitures du chemin de fer du nord furent également reconstruites en 1947. Comme jadis, la structure de base est constituée d'un châssis et d'une caisse en charpente en bois. Les extrémités des voitures sont en poutres résistant aux chocs, il n'y a pas de tampons. Les véhicules sont reliés par des attelages à mâchoire, une barre de traction en fer court sous le plancher sur toute sa longueur. En plus des voitures fermées à trois classes équipées de platesformes d'accès, il existe deux voitures ouvertes de 3ème classe, vraisemblablement dépourvues d'auvent à l'époque également. La locomotive et les voitures font encore aujourd'hui partie du parc de la Maison du Transport de Suisse à Lucerne et sont maintenues en état de marche pour des voyages spéciaux. Dans le cadre des célébrations du 150ême anniversaire des Chemins de fer Suisses, le Spanisch-Brôtii-Bahn participe également à plusieurs manifestations ouvertes au public, organisées au cours de l'automne 1997.

ref 28703.

Quarante locomotives-tender de la série Sa ont été construites entre 1908 et 1916 par des fabriques à Motala, Falun et par NOHAB, sous l'ancienne dénomination de série S. Grâce à la disposition symétrique de ses essieux, cette machine pouvait rouler dans les deux sens à 80 km/h. D'un poids total oscillant entre 60 et 63 T et avec une charge par essieu de seulement 14 T, elle était capable de s'adapter facilement à beaucoup de situations. Elle fit ses preuves en trafic de voyageurs compor- tant beaucoup d'arrêts sur de courtes lignes principales et en trafic de banlieue autour des grandes villes. Du fait de l'électrification croissante, beau- coup de machines furent déjà, à partir de 1930, vendues à des chemins de fer privés. En 1942, après la nationalisation, elles revinrent cependant aux SJ à l'exception des locomotives de la TGOJ. Renumérotées à nouveau dans la série S, les loco- motives ont assuré du service régulier jusqu'en 1964, date à laquelle les radiations débutèrent pour s'achever en 1973. Quelques machines échappèrent au ferrailleur et furent sauvées" au Musée du Chemin de Fer. Restaurées à l'état authentique de différentes époques, quelques-unes d'entre elles sont même en état de marche.